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Ne me regardez pas

Ça recommence. Fuir, tête baissée. Musique dans les oreilles, forte, mais je reste en alerte. J'arpente les rues, jamais sans raison. La plupart du temps, je passe le temps à la maison. La fautive porte un nom. Douce anxiété sociale régit mon monde.



Elle me fait fuir les regards, chaque rire est comme une agression. Le danger plane autour de moi, ils se moquent. Pourquoi ? J'ai surement quelque chose qui ne va pas, il faut que je vérifie, il faut que je rentre, il faut que ça cesse. Vite. Des pensées remplies de 'et si'.


Et si j'avais quelque chose sur le visage. Et si j'en avais trop fait. Et si j'étais si laide. Et si je tombe. Et si je me trompe. Et s'ils me parlent. Et s'ils m'agressent. Et si..


Je me cache, me camoufle, loin des yeux curieux. Masquant ma laideur et mes défauts. Être sure que mes faiblesses sont hors d'atteintes. Mais ça recommence. En vain.


Ça va, ça vient. Lorsque tout va mieux, je me demande la durée de ce repos, de cette liberté. Je marche et réalise, la peur ne me tient plus la main. Libre. Puis.. Putain.. Ça revient. Voilà un matin où je n'arrive plus à rien. Terreur. Sortir m'angoisse, j'ai peur d'eux, de ce qu'ils sont capables. La méchanceté règne et je n'ai pas la force ni le courage.


J'ai peur, souvent. Chaque sortie me coute une préparation mentale. Avec le temps, c'est moins puissant, mais toujours présent. Il suffit d'un coup de moins bien pour que ça recommence. Caprice superficiel aux yeux de certains, trouble dans notre mental malade.


Chère anxiété sociale, je te déteste, mais tu es là. Alors je me soigne sans cesse de toi.

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