J'y ai vraiment cru.. cette fois
- vaguedemots
- 10 mai
- 2 min de lecture
Ce bonheur. Ce sentiment enivrant. Il coulait dans mes veines. Ma dope. Ma dose. Je m'émerveille.

Cette fois, j'ai cru que tout serait différent. Comme si ce bonheur allait être plus ou moins constant. Je m'en veux d'avoir eu cet espoir, car la chute n'est que plus brutale. Parce que oui, il y a eu une chute, un fracas, un petit rien devenant un grand tout. Grande blessure sur ma peau de l'âme. L'éraflure d'un mauvais mot, au mauvais endroit.
Putain, si vous saviez comme j'y ai cru ! Persuadée que tout serait vraiment plus facile à présent. Comme si ce vide qui m'accompagne depuis tant d'année allait me laisser en paix. Sans prévenir, il est revenu. Volant ma joie, mon sourire, ma paix de vivre. Et je suis si fatiguée de ce quotidien, ces changements imprévisibles. Je suis fatiguée de survivre. Épuisée d'entendre ces pensées se répéter, en boucle, contre mon gré.
Tu ne vaux rien
Tu ne mérites pas d'être aimée
Qui le ferait ?
Regarde à quel point tu es infâme
Ils finissent tous par se lasser de toi
Tu fais peur, tu ennuies
Instable
Chut, ne dis rien, garde tout ça dans ton crâne.
Épuisée de cet écho résonnant au milieu de mon chaos. Essayant en vain, de me souvenir des douces paroles entendues au milieu du quotidien. Se rattacher à un bout d'amour caché quelque part, telle une preuve qu'il y a une part de bon en moi. Et je suis si fatiguée, de devoir toujours, tout, recommencer.
Ah ce vide, l'ennemie pour ceux qui se nourrissent d'émotions. Dites-moi, que faire pour le combler lorsque l'on a supprimé tous nos vices ? Comment accueillir ce creux au milieu du ventre ? Comment survivre à ces sensations envahissantes ? Les bouteilles ont déserté les placards, plus aucune cigarette dans la baraque, mes phalanges ne saignent plus, mes obsessions restent calme. Les larmes ne cessent de voyager sur ma chair, blottie contre moi-même sous mes draps. Je fixe le vide pour mieux ressentir celui que je porte, le temps défile et je me perds au milieu des secondes. Qu'ai-je fait ? Merde. Je ne sais plus. J'ai dissocié.
Présente, mais totalement absente. Noyée. Absorbée par ce néant.
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