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Amoureuse ? Plus jamais !

  • Photo du rédacteur: vaguedemots
    vaguedemots
  • 3 avr.
  • 6 min de lecture

Dernière mise à jour : 12 mai

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Playlist

1. Crème glacée abandonnée

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Tropes : Found family - Fresh starts - Strangers to lovers | Cette histoire est une fiction

June, experte en crème glacée et championne du pyjama pilou pilou, doit maintenant apprendre à vivre sans son ex. Grâce à son amie Eli, elle va découvrir qu'il existe d'autres plaisirs dans la vie que pleurer devant Netflix avec un pot de Ben & Jerry's !


Blue béryl

PLAYLIST


Jessia – The woman you are

Stephen Sanchez – Until I found you

Trusme – I love her



1. CRÈME GLACÉE ABANDONNÉE


- Eli, tu veux vraiment y aller ?

Dis-je en faisant mon regard de chien battu.


- Oui, June. Nous. Allons. A. Cette. Soirée !

Répond mon amie, en insistant bien sur chaque mot.


- Mais..


- Il n’y a pas de « MAIS ». Dégage te préparer, tu ressembles à … à …

Eli me regarde de la tête de pied, les lèvres pincées.


- Arrrgghhh ! JE TE DETESTE !


Je quitte ma chambre contrariée, les poings serrés le long des hanches, et rejoins ma petite salle de bains. Mon pyjama pilou pilou tombe sur le sol. Mon corps glisse sous l’eau bouillante et réconfortante. Après une grande inspiration, je m’affaire à poser mes 12 milliards de soins, cheveux et corps. Quitte à sortir, autant tout faire pour se sentir bien. Eli a certainement raison, se rendre à cette soirée est une bonne chose. Même si mon programme pot de glace Ben & Jerry’s devant une comédie romantique, me tentait vraiment beaucoup, beaucoup plus. Bon. Tant pis !

Oh wow.. bon sang depuis combien d’années je n’ai pas touché un rasoir ? Le pauvre a abandonné sa tâche à ma première aisselle. Bon, ok, c'est peut-être le moment de sortir de ma caverne. Sinon, c'est clair, je vais finir par ressembler à un ours en hibernation, avec 20 kilos de crème glacée en guise de ventre. La beauté sauvage vous me direz.


Je sors de la douche et enroule mes cheveux et mon corps dans des serviettes XXL. À l’aide de ma main, j’enlève la buée qui s’est accumulée sur le miroir afin de mesurer l’état d’urgence de ma tronche. Hum... Bon... Mon visage est terriblement marqué par les insomnies et la malbouffe. Deux mois que mon hygiène de vie est .. inexistante.. Deux mois.. alors que mon cœur est toujours en mille morceaux.


- Tu t’es noyée ?

Dit mon amie en toquant à la porte que j’ouvre avant qu’elle finisse sa question.


- Merde.. la gueule que j’ai Eli..

Dis-je en la regardant tristement, ne prenant conscience qu’à cet instant, à quel point je me suis délaissée ces derniers temps.


- C’est bien ce que je te dis ma grande ! Il est temps de te remettre sur les rails de ta vie. Et SURPRISE ! Je suis là pour ça.

Dit-elle en m’attrapant par les épaules pour me guider vers ma chambre où deux tenues m’attendent sur mon lit. Puis elle reprend.

- Je t’ai laissé ton délai de chouinage à base de chocolat, glace et pizza. Maintenant, on va refaire sortir la princesse qui sommeille en toi. À droite, une tenue giga sexy que je sais, tu refuseras de porter. Donc à gauche, une tenue méga sexy, mais plus confort que je sais, tu accepteras de porter.. Alors ?


Ses yeux pétillent en attendant ma réponse. La voir me fait un bien fou. Quelle chance de l’avoir à mes côtés. La première est une robe noire très courte, or je déteste porter des robes, on a les cuisses qui frottent, ça brule et on ne peut pas s’assoir à notre guise. L’enfer ! La deuxième est une combinaison noire, large, avec un maxi décolleté et une échancrure dans le dos. Je m’avance dans mon placard afin de tirer un ensemble de sous-vêtements.


- Je vais mettre la combi. MAIS ! Je te préviens.. Pas de talons. Ma paire de baskets fera largement l’affaire. Du genre, sexy décontracté. Je n’ai pas envie de me faire une cheville.. Allez, va à la douche pendant que je m’habille !

Sur ces mots, elle me fait un salut militaire puis fonce sous la douche toute excitée par mon engouement. Eli est l’extravertie de notre duo, sans elle, je vivrais au milieu de mes livres et mon petit univers fictif. Comprenez, je suis la plus rêveuse, mais aussi la plus sensible.


Je termine d’appliquer mon rouge à lèvres framboise mat pendant que Eli lisse mes longs cheveux bruns. Un dernier regard dans mon miroir de poche. Je remarque mes iris océans terriblement vides. Pourquoi ça fait si mal ces histoires..


- Prête beauté ?

Dit Eli en débranchant le lisseur.


- Non.

Je lui réponds en faisant la moue.


- Roooooh.. Arrête tes bêtises ! Tu vas finir par sentir la naphtaline si tu rester enfermée. On prend ma voiture, mais on peut rentrer quand tu le souhaites, ok ? C’est déjà super que tu mettes enfin le nez dehors.

Dit-elle avec un doux regard tout en me serrant dans ses bras.


- Noui.. Je peux emporter mon pot d’glace ?

Je la regarde avec un grand sourire forcé.


- Oh mon dieu June.. Qu’est-ce que je vais faire de toi.

Eli me tire par le bras et me fourre mon sac dans les mains tout en me poussant vers la sortie de mon petit appartement. Comme dirait ma mère « il vaut mieux un petit chez soi, qu’un grand chez les autres », même si elle n’adhère pas forcément à ma déco très pop et colorée. Pour être honnête, ces derniers temps, les couleurs ne suffisent plus à me faire sourire. Enfin bon, il faut laisser le temps au temps comme ils disent tous. Fichu temps à la con !


Vous avez remarqué comme les trajets passent vite lorsque l’on redoute la destination, et comme à contrario, lorsqu’on se languit, le temps nous semble s’étirer sur l’éternité ? Quelle injuste existence !


Nous arrivons devant la maison de notre ami, où quelques voitures sont déjà garées dans l’allée. Mon appréhension grimpe en un temps record. Ce soir, nous fêtons l’anniversaire d’un pote, Tommy, ses 27 ans en grande pompe. Le principal concerné fume une cigarette sur le perron de sa maison, entouré d’autres gars que je ne connais pas.

En nous voyant sortir de la voiture, un énorme sourire prend place sur son visage. J’attrape la bouteille, Eli, son cadeau, puis nous avançons à la rencontre de notre ami. Ce dernier nous serre à tour de rôle dans une chaleureuse étreinte. Nous saluons de la main les personnes présentes et partons poser ce que nous avons apporté à l’intérieure. J’ai toujours aimé la maison de Tommy, à son image, chaleureuse et accueillante. Des chips et un tas de nourritures sont disposés par-ci par-là, comme les petits groupes de personnes.


J’attrape une bière sur le bar de la cuisine, puis tire mon téléphone de mon sac. Une énième vérification de mes notifications. Mais c’était sans compter sur mon amie qui me l’arrache des mains avant que je ne puisse voir l’heure !


- Hep ! Donne-moi ça. Ce soir, tu ou-blies !


- Rends-le-moi !

Dis-je en tentant de lui arracher des mains. Mais cette dernière tend le bras en l’air, pourquoi cette femme est si grande. Quelle injuste existence bis !


- June. Je ne t’ai pas tiré de ton trou à rat pour que tu passes les prochaines heures à vérifier un message qui n’arrivera… visiblement... jamais.


Merde. Ça me pique directement au creux de mon âme. Elle n’a pas tort. Voyant que je ne rétorque pas pour une fois, elle continue.


- Je sais que c’est compliqué pour toi. Et jamais, je ne sous-estimerais tes émotions. Si c’est trop, on se tire, mais pas avant que tu aies un minimum essayé. Ok ?

Elle arque un sourcil et me regarde comme si j‘étais une gamine voleuse de goûter à la récré. Je hoche la tête puis prends une grande gorgée de ma boisson houblonnée.


Son bras rassurant autour de mes épaules, nous sortons rejoindre les autres.

Et bien... amusons-nous !

 


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